Ruines d'une école gérée par l'UNRWA dans le camp de Shatila, à Beyrouth. 1985

Contexte et histoire

Contexte

Éviter une punition collective

Depuis que le Hamas et le Jihad islamique palestinien ont lancé une attaque comprenant des milliers de roquettes qui ont atteint le centre d'Israël, les Nations Unies ont mis en garde contre toute action aveugle ou disproportionnée contre Gaza et ont exprimé leur inquiétude face au siège complet du territoire ordonné par les autorités israéliennes, interrompant l'approvisionnement en électricité, en eau, en nourriture et en carburant.

Appel à la libération de tous les otages

António Guterres, a réitéré sa « condamnation totale » de ces attaques « odieuses » contre des villes et villages israéliens dans la périphérie de Gaza. Il a réclamé « à cesser immédiatement ces attaques et à libérer tous les otages ».

Besoin d'un accès humanitaire rapide

Le Secrétaire général a déclaré que « les locaux de l’ONU et tous les hôpitaux, écoles et cliniques ne doivent jamais être pris pour cible ».

Il a demandé que les fournitures vitales – notamment le carburant, la nourriture et l’eau – soient autorisées à entrer à Gaza. « Nous avons besoin d’un accès humanitaire rapide et sans entrave dès maintenant ».

Histoire

La question de Palestine a été portée devant l'Organisation des Nations Unies peu après la fin de la seconde guerre mondiale.

Toutefois, pour retrouver les origines internationales du problème palestinien, il faut remonter jusqu'aux événements qui se sont produits vers la fin de la première guerre mondiale. Ces événements ont conduit la Société des Nations à confier l'administration de la Palestine au Royaume-Uni, qu'elle avait choisi comme mandataire dans le cadre de son système de mandats. En principe, le mandat devait constituer une phase transitoire, en attendant que la Palestine acquière le statut de nation pleinement indépendante, statut qui lui était reconnu provisoirement par le Pacte de la Société des Nations, mais la situation a évolué de telle manière que la Palestine n'a jamais pu accéder à l'indépendance.

La décision de placer la Palestine sous mandat a été prise sans que le peuple palestinien ait été consulté, bien que le Pacte de la SDN stipulât que "les voeux de ces communautés devaient être pris d'abord en considération pour le choix du mandataire". Ce fait revêt une importance particulière car, près de cinq ans avant d'être investi du mandat par la Société des Nations, le Gouvernement britannique s'était engagé envers l'Organisation sioniste à favoriser l'établissement d'un foyer national juif en Palestine, pays avec lequel les dirigeants sionistes revendiquaient un "lien historique", leurs ancêtres y ayant vécu 2 000 ans avant la diaspora.

Pendant la période du mandat, l'Organisation sioniste s'employa à obtenir l'établissement d'un foyer national juif en Palestine. La population autochtone, dont les ancêtres occupaient la Palestine depuis près de deux millénaires, considéra qu'il s'agissait d'une violation de ses droits naturels et inaliénables. Elle estima aussi que cela était contraire aux promesses d'indépendance faites par les puissances alliées aux dirigeants arabes en échange de leur soutien pendant la guerre. Aussi, les Arabes palestiniens s'opposèrent-ils de plus en plus fortement au mandat, et la communauté juive recourut alors à la violence à l'époque où la seconde guerre mondiale touchait à sa fin.

Après un mandat d'un quart de siècle, le Royaume-Uni saisit l'Organisation des Nations Unies de ce qui était devenu le "problème palestinien", en affirmant que sa qualité de mandataire lui imposait des obligations contradictoires qui se révélaient inconciliables. Déjà à ce moment-là, deux années à peine après la création de l'Organisation, la Palestine était en proie à la violence. Après avoir envisagé plusieurs possibilités, l'Organisation des Nations Unies proposa le partage de la Palestine en deux Etats indépendants, l'un arabe palestinien, l'autre juif, la ville de Jérusalem étant internationalisée. Le plan de partage ne ramena pas le calme en Palestine, et l'agitation qui y régnait déclencha au Moyen-Orient une guerre qui ne put être arrêtée que par l'intervention de l'Organisation. L'un des deux Etats prévus dans le plan de partage proclama son indépendance sous le nom d'Israël et au cours d'une série de guerres successives, il élargit son contr6le territorial, occupant finalement la totalité de la Palestine. L'Etat arabe palestinien prévu dans le plan de partage ne vit jamais le jour, et au cours des trente années qui suivirent, le peuple palestinien ne cessa de lutter pour recouvrer les droits qu'il avait perdus.

Le conflit palestinien s'est rapidement étendu au Moyen-Orient tout entier, opposant les Etats arabes à Israël. Depuis 1948, les guerres et les destructions ont forcé des millions de Palestiniens à prendre le chemin de l'exil et contraint l'Organisation des Nations Unies à rechercher sans relâche la solution d'un problème qui en est arrivé à représenter un grave danger pour la paix et la  sécurité internationales.

Dans la recherche d'une solution, les Etats Membres de l'ONU ont reconnu, dans leur grande majorité, que la question palestinienne continuait d'être au coeur du problème du Moyen-Orient et de constituer pour la paix l'une des menaces les plus graves que devait affronter l'Organisation. L'opinion mondiale prend de plus en plus conscience du fait que le droit inaliénable du peuple palestinien à l'autodétermination nationale doit être reconnu pour que la paix puisse être rétablie.

En 1947, l'Organisation des Nations Unies a pris l'engagement de trouver une solution juste au problème palestinien, problème avec lequel elle se trouve encore aux prises aujourd'hui. Trois décennies de lutte et de débats tant politiques que juridiques ont obscurci les questions fondamentales et enveloppé les origines et l'évolution de la question palestinienne d'une obscurité que la présente étude vise à dissiper.

Pour plus d'informations, veuillez vous rendre sur le site web de la Question de Palestine.


Source : https://www.un.org/unispal/document/origine-et-evolution-du-probleme-palestinien-1917-1988-etude/