Mise en oeuvre du Programme daction mondial concernant les personnes handicapées
Rapport du Secrétaire général
3/5
III. Progrès accomplis dans légalisation des chances par,
pour et avec les personnes handicapées
A. Normes et règles internationales concernant les handicapés
1. Quelques expériences de pays
- Plusieurs pays ont fait état de ladoption de dispositions législatives se
rapportant aux droits des handicapés. La Finlande a procédé à une révision de sa
Constitution, entrée en vigueur le 1er mars 2000, qui reconnaît expressément les
droits des personnes handicapées. Le Royaume-Uni a créé, en avril 2000, une commission
des droits des handicapés chargée de conseiller le Gouvernement sur une gamme complète
de droits civils juridiquement garantis pour les handicapés. Les missions de cette
commission sont au nombre de quatre : oeuvrer pour éliminer la discrimination à
légard des handicapés; promouvoir légalisation des chances des handicapés;
encourager de bonnes pratiques concernant le traitement des handicapés; et maintenir à
lexamen lapplication de la loi de 1995 sur la discrimination à légard
des handicapés. En juillet 2000, la République de Chypre a promulgué une loi en faveur
des handicapés, qui contient des dispositions générales sur la protection des personnes
atteintes dincapacités, tendant notamment à garantir légalité de droits et
de chances de cette catégorie et à promouvoir leur intégration sociale et économique.
La loi prévoit également de créer un conseil pour la réadaptation auprès du
Gouvernement. Le Liban, quant à lui, a adopté une loi relative aux droits des
handicapés le 28 mai 2000.
2. Coopération internationale
- Le principe de luniversalité des droits de lhomme assure aux handicapés le
cadre fondamental de lapplication des normes internationales visant à protéger et
promouvoir leurs droits. Cest dans ce cadre quil convient de promouvoir non
seulement leurs droits civils et politiques, mais également leurs droits économiques,
sociaux et culturels, qui sont inaliénables et font partie intégrante de leurs droits
fondamentaux20. Ainsi entendue, lexpression
« normes et règles internationales concernant les handicapés » renvoie au
vaste ensemble de normes internationales susceptibles de promouvoir la mise en place
dun cadre ambitieux de protection des droits des personnes handicapées qui abordent
les réalités invalidantes liées aux comportements, au milieu physique ou à
leur situation économique de la vie des handicapés21.
En résumé, le système normatif international devient un ensemble complexe et dynamique
dinterdépendances entre les normes internationales obligatoires et non
obligatoires, les droits internes et le droit international et diverses institutions. Ces
processus, dispositions institutionnelles, normes et règles dune complexité
croissante forment un réseau dense dinstitutions et de mécanismes traitant de la
situation des handicapés et des divers moyens de promouvoir leurs droits.
- Dans sa résolution 54/121, lAssemblée générale a demandé aux organes et
organismes compétents des Nations Unies de promouvoir le respect des droits des
handicapés. Ces activités ont été entreprises en grande partie en collaboration
étroite avec le Rapporteur spécial de la Commission du développement social chargé de
la question de linvalidité. Comme le relève succinctement le rapport intérimaire
à la trente-neuvième session de la Commission (E/CN.5/2001/7), le Rapporteur spécial a
organisé un séminaire international sur les droits de lhomme et les handicapés,
intitulé « Let the world know » (Stockholm, 5-9 novembre 2000). Le
rapport de cette réunion a été publié sur le site Web de lONU consacré aux
handicapés <http://www.un.org/esa/socdev/enable/stockholmnov2000.htm>.
Les participants ont examiné les moyens de rendre les normes internationales plus
accessibles afin de promouvoir le respect des droits des handicapés. Ils ont
estimé :
a) Que les mécanismes de lONU concernant les droits de lhomme et leurs
limites et potentialités actuelles pour ce qui est de garantir aux handicapés les droits
fondamentaux qui leur reviennent nont pas été examinés en détail par les
juristes et les défenseurs des droits des handicapés;
b) Que laccès aux moyens institutionnels, pour pouvoir utiliser les procédures
juridiques et administratives et autres moyens officiels pour garantir aux handicapés
lexercice de leurs droits, est un aspect fondamental;
c) Quun meilleur accès au droit international pertinent dans les juridictions
nationales, ou une meilleure utilisation de ce droit par les systèmes judiciaires
nationaux, selon le cas, est souhaitable.
d) Que le renforcement des capacités dans la communauté des handicapés et les autres
secteurs concernés de la société était nécessaire pour que les questions liées aux
droits des handicapés soient mieux prises en considération dans les instances
judiciaires et administratives, ainsi que pour favoriser une prise de conscience
générale et informer aussi bien les handicapés que lensemble de la société au
sujet des droits fondamentaux de ces derniers.
e) Que la coordination des activités des organisations de handicapés et de défense
de leurs intérêts, avec les efforts des ONG, des institutions de la recherche, des
juristes et des praticiens, pouvait aider à créer le sentiment dune communauté
dintérêts cohérente, permettant délaborer un programme daction et de
fixer des priorités pour la protection et la promotion des droits des handicapés.
- Pour permettre un échange de vues sur des questions nouvelles concernant un cadre
ambitieux pour les droits de lhomme et les handicapés et proposer de nouvelles
solutions pour la défense des droits de ces personnes, la Division des politiques
sociales et du développement social du Secrétariat a organisé le 9 février 2001
une réunion consultative informelle sur les normes et règles internationales concernant
les handicapés. Cette rencontre a réuni des membres des missions permanentes et des
spécialistes des organisations intergouvernementales concernées et du système des
Nations Unies, ainsi que des représentants dONG pour un échange de vues. Le
Rapporteur spécial chargé de la question de linvalidité, qui présidait la
réunion, a noté dans ses observations finales que les travaux futurs devraient mettre
laccent sur : a) le recensement des mesures à prendre pour promouvoir
les droits des handicapés; et b) lharmonisation des options retenues pour
promouvoir et protéger les droits de ces personnes, en particulier la question de
lélaboration dune convention. En outre, au moment où lon
sefforçait dutiliser les instruments existants pour promouvoir plus
efficacement les droits des handicapés dans le cadre des principaux mécanismes de
protection des droits de lhomme, le Rapporteur spécial a ajouté que la question de
lélaboration dune convention devrait être étudiée avec attention. Le
rapport de la réunion est disponible sur le site Web « Persons with
Disabilities » de lONU <http://www.un.org/esa/socdev/enable/consultnyfeb2001.htm>.
- Au cours de la cinquante-septième session de la Commission des droits de lhomme,
en avril 2001, le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de lhomme a
organisé des consultations informelles sur les droits de lhomme et
linvalidité avec des membres de missions permanentes et des membres à la
Commission, parmi lesquels des représentants des commissions des droits de lhomme
nationales et dorganisations intergouvernementales, dorganes et organismes des
Nations Unies, dONG et dinstitutions nationales. La consultation a réaffirmé
limportance des aspects liés aux droits de lhomme dans les questions
concernant linvalidité et recommandé de lier plus étroitement les activités du
Rapporteur spécial chargé de la question de linvalidité, du Haut Commissaire des
Nations Unies aux droits de lhomme et de la Commission des droits de lhomme.
Les consultations ont permis aux institutions nationales déchanger des données
dexpérience dans le domaine de la protection et de la promotion des droits des
handicapés et servi de cadres au renforcement des efforts que déploient les ONG pour
coopérer plus étroitement avec les mécanismes internationaux de protection des droits
de lhomme et les institutions nationales chargées des droits de lhomme.
B. Statistiques et indicateurs mondiaux sur les handicapés
- Le rôle essentiel des statistiques et des indicateurs sur les handicapés est souligné
dans le Programme daction mondial concernant les personnes handicapées :
« Le contrôle et lévaluation doivent se faire périodiquement, aux niveaux
international et régional, de même quau niveau national. Le Département des
affaires économiques et sociales internationales de lONU devrait sélectionner des
indicateurs en vue de cette évaluation, en consultant les États Membres et les
institutions des Nations Unies et autres organisations concernées22».
En 1993, lAssemblée générale a adopté la résolution 48/96, qui contient les
Règles pour légalisation des chances des handicapés (<http://www.un.org/esa/socdev/enable/dissre00.htm>).
La Règle 20, qui a pour objet le suivi et lévaluation des programmes en faveur des
handicapés, indique que « cest aux États quil incombe de contrôler et
dévaluer de façon suivie la mise en oeuvre des programmes et des services
nationaux visant à assurer légalisation des chances des handicapés ». Dans
le rapport quil a consacré à la troisième opération dexamen et
dévaluation de lapplication du Programme daction mondial (A/52/351;
<http://www.un.org/esa/socdev/enable/disrawp0.htm
>), réalisée en 1997, le Secrétaire général a estimé que la constitution
dun ensemble dindicateurs permettant de comparer la situation des handicapés
et des personnes valides était considérée comme une étape indispensable pour que les
États réussissent à appliquer la Règle 20.23
- Dans le souci de remédier à ce problème, entre autres, la Commission de statistique,
à sa vingt-huitième session, a prié la Division de statistique de lONU
détablir un ensemble minimum de caractéristiques à inclure dans les tableaux
ainsi que de tableaux essentiels concernant les invalidités, qui seraient examinés par
un groupe dexperts convoqué en vue du Programme mondial de recensement de la
population et de lhabitation de lan 200024. La
Division de statistique a formulé plusieurs recommandations pour la série de
recensements de 2000, qui ont été approuvées par un groupe dexperts en septembre
1996 et publiées sous la forme dune monographie25. Le
Secrétaire général a approuvé ces recommandations, et plus spécifiquement un système
de collecte reposant sur la notion dinvalidité plutôt que sur celle
dinfirmité ou de handicap, pour suivre la Classification internationale des
déficiences, incapacités et handicaps de lOMS26. À
sa vingt-neuvième session, la Commission de statistique a approuvé ces principes et
recommandations, y compris les sections nouvelles et révisées27.
Pour la première fois, linvalidité a été inscrite parmi les points à traiter
lors de la révision des Principes et recommandations concernant les recensements de la
population et de lhabitat28. Les catégories à
définition large suivantes ont été recommandées : vision, audition, faculté de
parler (converser), déplacements, mobilité corporelle, aptitude à saisir/à tenir,
faculté dapprentissage, comportement et entretien personnel.
- À partir des principes concernant la façon de mesurer la population handicapée, la
troisième opération dexamen et dévaluation a recensé quatre questions
nouvelles qui revêtaient une importance décisive pour lévaluation de la situation
des handicapés : « [p]remièrement, malgré limportance évidente
dun suivi global de tous les aspects du milieu physique, quils facilitent ou
entravent la réalisation des trois objectifs du Programme daction mondial, les pays
qui collectent systématiquement des données sur les variables environnementales sont peu
nombreux. De même, les aspects de la vie où le milieu physique peut faire obstacle à
légalisation des chances (indépendance, utilisation du temps, intégration
sociale, autonomie économique et passage par les différentes étapes de vie) nont
pas non plus été évalués de manière systématique. Troisièmement, il est difficile,
avec des ressources limitées, de collecter des données sur tous les problèmes
importants liés à lincapacité. Quatrièmement, le succès de certaines
initiatives dans ce domaine, malgré la modicité des ressources, amène à conclure
quil est souhaitable de fixer clairement les priorités au départ29».
Néanmoins, depuis la troisième opération dexamen et dévaluation,
labsence de consensus quant à la façon didentifier la population handicapée
dans les statistiques est apparue de plus en plus évidente.
- Même si aucun de ces deux instruments ne la officiellement adoptée, tant le
Programme daction mondial que les Règles pour légalisation des chances des
handicapés ont reconnu la définition de linvalidité retenue par lOMS :
« Toute réduction (résultant dune déficience), partielle ou totale, de la
capacité daccomplir une activité dune façon ou dans les limites
considérées comme normales pour un être humain30 ».
Les Règles pour légalisation des chances précisent que ce mot « recouvre à
lui seul nombre de limitations fonctionnelles différentes qui peuvent frapper chacun des
habitants du globe. Lincapacité peut être dordre physique, intellectuel ou
sensoriel, ou tenir à un état pathologique ou à une maladie mentale31».
Cest cette conception qui a été adoptée par le Secrétaire général.32
- Comme suite à la résolution 54/121 de lAssemblée générale, une réalisation
importante de la Division de statistique a été lachèvement des Lignes directrices
et principes pour le développement des statistiques sur les incapacités, publication
destinée aux statisticiens nationaux visant à aider ces derniers à répondre à la
demande croissante de données sur linvalidité. Elle aborde les problèmes
spécifiques soulevés par la collecte et létablissement des statistiques sur les
handicapés dans les recensements et enquêtes nationaux, ainsi que leur analyse et leur
diffusion pour les besoins des politiques. La date de publication est fixée à la fin de
2001.
- La Division de statistique a organisé et accueilli un séminaire international sur la
mesure des invalidités, en collaboration avec lUNICEF, lOffice statistique
des Communautés européennes (EUROSTAT) et les Centers for Disease Control and Prevention
des États-Unis dAmérique (Nations Unies, 4-6 juin 2001). Le séminaire a
réuni près de 100 participants de toutes les régions du monde, parmi lesquels des
experts de la mesure des invalidités affiliés à des institutions publiques et à des
organismes de recherche, des représentants de la communauté des handicapés et des
décideurs. La réunion avait pour objectif dexaminer et dévaluer
létat actuel des méthodes utilisées dans les activités de collecte de données
sur la population pour mesurer les invalidités, dans les systèmes statistiques
nationaux, notamment en ce qui concerne la formulation des questionnaires; de faire des
recommandations et de fixer des priorités pour lavancement des travaux sur la
mesure des invalidités; et daider à la constitution dun réseau
dinstitutions et dexperts, y compris les producteurs et les utilisateurs de
statistiques sur les invalidités, afin de mettre en application les développements
intervenus dans ce domaine. Une publication est à paraître sous forme de rapport sur
cette réunion.
- Dans le domaine du renforcement des capacités nationales, la Division de statistique a
participé à latelier sous-régional sur les statistiques sur les invalidités pour
la région dAsie de lEst (Shanghai, 9-14 avril 2001) organisé par la
CESAP, lInstitut de statistique pour lAsie et le Pacifique de lONU et
lOffice national de statistique de la Chine. Les participants étaient originaires
des pays suivants : Chine, Hong Kong (Chine), Indonésie, Macao (Chine), Mongolie,
Philippines, République de Corée et Singapour. Latelier avait pour objectifs de
répondre aux besoins de formation des statisticiens nationaux chargés de
létablissement des statistiques sur les invalidités et des agents des
administrations publiques qui doivent utiliser ces statistiques pour lélaboration
des politiques. Un deuxième objectif était de réunir des producteurs et des
utilisateurs de données sur les incapacités des pays de la sous-région pour instaurer
un dialogue et un partenariat sur la production et lutilisation des données sur les
incapacités. Un atelier de formation analogue est prévu en septembre 2001 pour la
région de lAfrique. Latelier disposera des Directives et principes de
lONU pour le développement des statistiques sur les déficiences, incapacités et
handicaps, qui seront utilisées dans le cadre de latelier et dont la pertinence en
tant quoutil pour la formation sera évaluée.
- Dans le cadre des activités menées pour améliorer létablissement et la
diffusion des données sur les incapacités, la Division de statistique a publié sur
lInternet un guide de référence donnant accès aux statistiques existantes, en
particulier les sources de données nationales, ainsi quaux principaux taux de
prévalence des invalidités et aux questions utilisées pour identifier la population
atteinte dincapacités33. Les travaux de finalisation
de la base de données statistiques de lONU concernant les incapacités (DISTAT-2)
se poursuivent. Il sagit dune base de données mondiale contenant des
statistiques, des indicateurs et des renseignements sous forme de texte provenant des
données recueillies par les pays sur les questions liées aux incapacités.
C. Accessibilité au Siège de lONU
- Au paragraphe 15 de sa résolution 54/121, lAssemblée générale a exprimé sa
gratitude au Secrétaire général pour les efforts quil déployait en vue de
faciliter aux handicapés laccès à lOrganisation des Nations Unies. Il
convient de rappeler quil est indiqué dans le rapport du Secrétaire général sur
le plan directeur (A/55/117) que lONU est un monument historique bien conçu; il
faudra toutefois de nombreuses années pour faire en sorte que le bâtiment réponde aux
normes et aux codes actuels y compris aux critères relatifs à labsence
dobstacles , suivant les options retenues par les États Membres en
matière daménagement. Entre-temps, des dispositions concernant
laccessibilité sont mises en oeuvre dans le cadre des activités nécessaires
dentretien et daménagement des locaux à court terme.
- Une étude de lensemble des locaux du Siège a été réalisée en 1998-1999 en
prévision du plan directeur proposé pour le Siège de lONU. Il est ressorti de
cette étude que le bâtiment de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld présentait certains
des plus importants obstacles à laccessibilité. Un plan détaillé a été
élaboré en vue de remédier à cette situation. En septembre 2000, deux ensembles de
portes ont été aménagés pour faciliter laccès du couloir principal menant à la
Bibliothèque au 1er sous-sol, et assortis dun système de commande
automatique. De même, les portes situées au rez-de-chaussée, qui séparaient la
Bibliothèque dun passage permettant daccéder aux seules portes daccès
au bâtiment qui répondent aux normes, ont été réaménagées. Les aménagements
supplémentaires prévus dans le plan en vue de faciliter laccès à la
Bibliothèque comprennent lintroduction dindicateurs en braille et sonores
dans les ascenseurs, labaissement des commandes, linstallation de boutons
dappel, de postes deau potable, dinterrupteurs et davertisseurs
dincendie, ainsi que lintroduction de signes en braille et linstallation
de tables abaissées au niveau des fauteuils roulants dans les salles de lecture. Le plan
envisage également le remplacement des meubles inaccessibles dans les salles de lecture
et dans les rayonnages, et des améliorations permettant un accès général à tous les
étages pour les fauteuils roulants. Il est prévu deffectuer des travaux de
rénovation complète des toilettes pour les hommes et pour les femmes au
1er sous-sol en vue de faciliter laccès des fauteuils roulants, qui devraient
sachever en 2002. Les modifications qui doivent être apportées à
lauditorium de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld comprennent linstallation
dune plate-forme pour les fauteuils roulants au niveau supérieur et
laménagement dune nouvelle rampe et dun couloir daccès à la
scène au niveau du 2e sous-sol. Les travaux de rénovation des toilettes situées au 1er
étage du bâtiment des conférences et dans la salle des pas perdus du 1er sous-sol du
bâtiment de lAssemblée générale commenceront dans le courant de 2001 et
devraient sachever au milieu de 2002. Ces travaux viseront à faciliter
laccès des fauteuils roulants et à améliorer la signalisation et
léclairage.
D. Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les
handicapés
- Le rapport intérimaire présenté à la Commission du développement social à sa
trente-neuvième session (E/CN.5/2001/7) examinait le nouveau rôle joué par le Fonds de
contributions volontaires des Nations Unies pour les handicapés en tant que source de
financement des projets destinés à promouvoir légalisation des chances,
conformément aux priorités définies par lAssemblée générale au paragraphe 4 de
la résolution 54/121. Le rapport intérimaire examinait également les activités menées
par le Fonds au cours du cycle de programmation allant jusquà la fin de 2000. La
présente partie fournit des données actualisées sur les activités menées au cours du
cycle de programmation portant sur la période allant jusquen juin 2001. Entre
novembre 2000 et juin 2001, le Fonds a versé un montant supplémentaire de
159 676 dollars sous forme de subventions au titre de six projets portant sur
des questions ayant trait aux handicapés. Les projets financés durant cette période
(voir annexe) ont été exécutés par le réseau des organisations non gouvernementales
(ayant reçu lapprobation nécessaire des organisations ou organes gouvernementaux
compétents et en coopération avec eux) en Afrique et en Europe centrale et orientale.
Les ONG continuent dapporter une contribution importante et utile à
légalisation des chances par les handicapés eux-mêmes, à leur intention, et en
coopération avec eux, par le biais de projets novateurs et dynamisants qui visent à
promouvoir le renforcement des capacités et la mise en place de structures
institutionnelles. Plusieurs projets font intervenir des activités pilotes (et
novatrices) dans les pays où elles sont respectivement établies, tandis que
dautres sont axés sur les échanges de connaissances et de compétences techniques,
ainsi que sur la mise en place et le développement de réseaux en faveur des handicapés.
1. Accessibilité
- En 2000, limportance des technologies de linformation et de la communication
au service du développement a été reconnue par la communauté internationale, aux
niveaux les plus élevés, comme cela apparaît clairement dans la Déclaration du
Millénaire (résolution 55/2) et dans la Déclaration ministérielle sur le rôle des
technologies de linformation dans le cadre dune économie mondiale à forte
intensité de connaissances34 du Conseil économique et
social. De plus, dans les « Règles pour légalisation des chances des
handicapés » des Nations Unies, la règle 5 dispose que «
les États
devraient élaborer des stratégies permettant aux différents groupes de handicapés de
consulter les services dinformation et la documentation ». Si cette règle ne
prévoit pas de mesures concrètes et contraignantes pour promouvoir
laccessibilité, elle poursuit néanmoins en fournissant des orientations concrètes
permettant lélaboration de modalités daction et de normes techniques
daménagement au XXIe siècle.
- Le premier Séminaire latino-américain sur les stratégies de mise en oeuvre des
Règles pour légalisation des chances des handicapés en vue daméliorer
laccès à lInternet (Mexico, 4-7 juin 2001) <http://www.worldenable.net/mexico2001/default.htm>,
organisé à linitiative de la Fundación Mexicana de Integración Social, et du
Gouvernement mexicain (Sistema Nacional para el Desarrollo Integral de la Familia), qui a
été couronné de succès, a constitué un événement majeur durant la période
considérée. Le séminaire, qui a rassemblé près de 30 participants venant de 20
pays dAmérique latine et des pays hispanophones des Caraïbes, a examiné les
questions et les tendances qui se dessinent actuellement pour ce qui est de laccès
aux biens et aux services par le biais de lInternet dans les Amériques, et étudié
les incidences de ces pratiques en vue de promouvoir lapplication des normes et des
règles internationales relatives à légalisation des chances pour les handicapés.
Une attention particulière a été accordée à laccessibilité à lInternet
et à ses possibilités dutilisation pour tous. Le séminaire a rassemblé des
personnes bien informées et expérimentées, y compris des experts provenant
dadministrations publiques, dONG et du secteur privé, qui étaient venus à
titre personnel; tous les participants souffraient dun handicap ou avaient une
expérience directe de lincapacité. Cette réunion de haut niveau a donné lieu à
des débats animés et stimulants sur les questions, tendances et possibilités
daction. Le séminaire était accueilli dans les locaux superbement aménagés du
Tecnológico de Monterrey Campus Ciudad de Mexico, à son Instituto
Tecnológico y de Estudios Superiores de Monterrey, précisément. Un représentant du
Gouvernement mexicain, le Président de lInstitut national du développement social,
a ouvert la réunion. Dautres experts mexicains étaient présents, notamment des
représentants de linitiative gouvernementale « E-Mexico » (Secretaria
de Comunicaciones y Transportes) et son initiative « Société civile »
(Secretaria de Gobernación), un représentant de lantenne de la société Microsoft
au Mexique et des représentants dorganisations de plaidoyer en faveur des
handicapés et dorganisations offrant des services à leur intention. Faisant fond
sur les réunions de travail et les échanges de vues approfondis, les participants au
séminaire ont élaboré des plans daction nationaux et sous-régionaux destinés à
améliorer laccessibilité à lInternet pour tous en Amérique latine et dans
les Caraïbes et adopté une déclaration présentant un cadre stratégique visant à
faciliter laccès à lInternet, portant sur les aspects suivants :
activités de plaidoyer, formation et échanges techniques, actions pilotes et mise en
place dun réseau ouvert et démocratique visant à faciliter laccès à
lInternet dans les Amériques. Le séminaire a obtenu un soutien supplémentaire de
la part de lOpera Software Corporation <http://www.opera.com>, qui a octroyé aux organisateurs
du séminaire une licence dutilisation dune copie de son navigateur en langue
espagnole sur le CD-ROM contenant une compilation des actes du séminaire.
- Parmi les projets en attente dapprobation définitive, on mentionnera un projet
financé au moyen du Fonds de contributions volontaires des Nations Unies, qui vise à
promouvoir la sensibilisation et des mécanismes permettant dutiliser des formules
simplifiées pour faciliter laccès aux technologies de linformation et de la
communication dans lensemble de la sous-région de lEurope centrale et
orientale. Il est prévu dorganiser du 3 au 6 septembre 2001, à Ljubljana
(Slovénie), en liaison avec la sixième Conférence européenne pour la promotion des
aides techniques, qui est accueillie par lInstitut de réadaptation de la
République de Slovénie35, un atelier sous-régional
consacré à laccessibilité à lInternet pour tous. Cette réunion offrira
loccasion déchanger des connaissances et les résultats dexpériences
menées à léchelle nationale en vue de promouvoir les techniques de
linformation et de la communication au service du développement. Elle sera
organisée en marge de la conférence de lAssociation pour la promotion des aides
techniques en Europe, en vue dencourager des échanges de vues approfondis sur des
questions liées aux aides techniques et les tendances qui se dessinent dans ce domaine
afin dobtenir de nouvelles indications sur les activités de promotion des
technologies de linformation et de la communication accessibles à tous, qui ont eu
de bons résultats. Latelier devrait permettre délaborer un cadre
stratégique danalyse et de planification des activités visant à promouvoir
laccès à ces technologies dans la sous-région de lEurope centrale et
orientale. Il devrait en outre faciliter la mise en place dun réseau
dexcellence visant à promouvoir la sensibilisation aux technologies de
linformation et de la communication aisément accessibles et à renforcer les
capacités nationales dans ce domaine.
2. Services sociaux et filets de sécurité
- Les services sociaux pour tous sont lun des thèmes prioritaires de la
Déclaration de Copenhague et du Programme daction du Sommet mondial pour le
développement social. Dans le contexte dun vaste cadre des droits de lhomme,
la réalisation des services sociaux pour tous revêt une importance particulière :
les services sociaux représentent un investissement essentiel pour le développement du
potentiel humain; ils peuvent faciliter lintégration sociale et promouvoir une
participation entière et effective sur une base dégalité. En Ouganda par exemple,
un projet financé au moyen du Fonds des Nations Unies et mis en oeuvre avec succès par
une ONG, People with Disabilities, en coopération avec le Ministère de la condition de
la femme, du travail et du développement social, a permis de mettre au point et de tester
des méthodes simples et peu coûteuses destinées à recenser les enfants handicapés et
à évaluer leurs besoins en vue de dispenser une formation à des parents vivant dans les
districts de Kampala et de Mpigi. Le projet a permis de recenser un nombre denfants
handicapés beaucoup plus important que prévu ils constituent un groupe non
identifié qui na pas les moyens daccéder à des services sociaux de base. Un
projet de suivi financé par le Fonds sera axé sur les nouvelles améliorations à
apporter aux activités de recensement et dévaluation des enfants ayant des besoins
particuliers et sur les interventions menées au niveau local pour faire en sorte que
davantage denfants puissent en bénéficier. Il faudra notamment mettre en place des
structures dappui à léchelle des collectivités et élaborer et tester des
supports de formation en vue dassurer la durabilité des services sociaux destinés
aux enfants handicapés et à leurs familles en Ouganda.
- En ce qui concerne la situation des enfants et des adultes handicapés et de leurs
familles, la déshospitalisation est un nouveau sujet de préoccupation. Ce phénomène,
qui touche en particulier les pays en transition dEurope centrale et orientale, a
fait lobjet dactivités pilotes financées au moyen du Fonds des Nations Unies
et exécutées par le réseau des ONG, en coopération avec les organismes publics
concernés, durant la période considérée. Il apparaît daprès les données
recueillies quun phénomène de transition complexe seffectue, passant de la
prise en charge institutionnelle des soins à la prestation de services sociaux à
vocation communautaire; les échanges de connaissances et de données dexpérience
dans ce domaine sont donc utiles.
- Une initiative lancée par les ONG en Hongrie vise à mettre en place, au niveau local,
des services sociaux destinés aux personnes souffrant de troubles mentaux, ce qui est
dune importance capitale pour ce groupe social ignoré et souvent très défavorisé36. La Fondation Soteria, établie à Budapest, envisage de
mettre en place à titre expérimental, en coopération avec le Ministère des affaires
sociales et les centres locaux de services sociaux, des services de garde à
lintention des personnes souffrant de troubles mentaux qui étaient auparavant
placées en institution. Il est prévu de mettre au point un modèle type, efficace et
pratique, à lintention des autres pays en transition qui pourraient éventuellement
souhaiter sy référer lorsquils élaboreront leurs propres plans et
programmes.
- Dautres projets financés par le Fonds des Nations Unies, en attente dune
approbation finale, visent à remédier au problème posé par la déshospitalisation en
proposant un enseignement intégré aux personnes handicapées. Des activités seront
menées à titre expérimental en vue de sattaquer aux obstacles entravant
laccessibilité liés à la conception des bâtiments mais également en vue de
lutter contre les obstacles psychosociaux et culturels qui empêchent les handicapés de
participer à la vie sociale. Il ressort des données recueillies quil est essentiel
de dispenser un enseignement intégré aux enfants handicapés pour éviter que leurs
parents ne les placent en institution; que ces programmes facilitent le passage de la vie
en milieu hospitalier à la vie en famille et au sein de la collectivité. En Albanie, la
Fondation de défense des droits des handicapés envisage de financer, en coopération
avec le Ministère de léducation et les autorités locales, un programme
denseignement ouvert aux enfants handicapés à Durres, pour lannée scolaire
qui débutera en septembre 2001. Ce projet vise à introduire à titre expérimental un
programme denseignement fondé sur des concepts éducatifs visant
lintégration. Une école sera aménagée à Durres en vue dêtre rendue
accessible aux handicapés, et des enseignants, des étudiants et des parents recevront
une formation portant sur lenseignement ouvert à tous. Des activités de
sensibilisation aux problèmes dinvalidité seront organisées par les médias
nationaux et le Gouvernement sera encouragé à appliquer des mesures législatives
portant sur lenseignement ouvert aux enfants handicapés. En Bulgarie,
lInstitut de politique sociale et daction sociale élaborera et testera, en
collaboration avec le Ministère de léducation et la municipalité de Smolyan, des
programmes dassistance novateurs fondés sur des concepts déducation
intégratrice incluant les enfants souffrant de troubles sensoriels ou de problèmes liés
au développement. Une politique globale dintégration sociale sera mise au point et
le projet assurera la prestation de services directs tout en sattachant à renforcer
les capacités des spécialistes concernés, à encourager les parents à adopter et à
acquérir les comportements et les connaissances voulus pour pouvoir élever leurs enfants
handicapés et à éliminer les préjugés dont souffrent les handicapés dans la
société.
E. Compte pour le développement pour lexercice biennal
2000-2001
- Comme le rapport intérimaire présenté à la trente-neuvième session de la Commission
du développement social (E/CN.5/200l/7) lindique, lun des 16 projets dont le
financement par prélèvement sur le Compte pour le développement a été approuvé pour
lexercice biennal 2000-2001, le « Projet H », porte sur le renforcement
des capacités et la mise en place de structures institutionnelles en vue de promouvoir
légalité des chances pour les handicapés. Il sarticule autour de trois
priorités : a) accessibilité; b) modes de subsistance durables et filets
de sécurité; et c) promotion dun vaste cadre de normes et de règles
internationales relatives aux handicapés.
1. Activités actuellement menées
- Lun des projets en cours financé au moyen du Compte pour le développement et
axé sur la recherche, la formation et le renforcement des capacités en vue
daméliorer laccessibilité du milieu physique est actuellement exécuté par
la Commission économique et sociale pour lAsie occidentale (CESAO) dans la
municipalité dAley (Liban), qui fait lobjet dune étude de cas. Cette
ville a été retenue car cest un site touristique de premier plan pour le Liban,
bien que ses infrastructures aient été en grande partie détruites pendant la guerre
civile. La municipalité dAley, qui aspire à retrouver sa place en tant que centre
touristique, entreprend actuellement des travaux de rénovation du centre-ville en vue
doffrir des conditions daccès satisfaisantes pour tous. La CESAO et la
municipalité dAley ont organisé de nombreuses réunions en vue darrêter un
plan pour la conduite des travaux, à la suite desquelles une partie des anciens souks
(marchés publics) et le Serial (bâtiment public) ont été sélectionnés pour
cette opération. Les souks bordent deux longues rues où seffectuent la plupart des
activités commerciales et où se trouvent la plupart des distractions.
Lintervention menée sur ce site nécessitera dexaminer la question de
laccessibilité en milieu urbain. Les rues, les voies piétonnes et les carrefours
seront aménagés en tenant compte des normes daccessibilité. Le Serial est
un bâtiment public appartenant au Ministère de lintérieur, qui abrite diverses
administrations publiques, y compris les bureaux municipaux. Il a été conçu et
construit sans quil soit tenu compte des possibilités daccès ou
dutilisation pour les handicapés. La structure existante sera revue en fonction des
normes de construction universelles et des modifications seront apportées en
conséquence. Il ressort des efforts déployés par la CESAO que des aménagements
techniques importants que la municipalité ne cesse de demander simposent en fait,
mais quils dépassent les montants autorisés dans la conception initiale du projet.
Cela pourrait donner lieu à une révision du projet qui pourrait être développé
ultérieurement. Le projet lancé à Aley servira de modèle pour le Liban et
dautres pays et territoires intéressés de la région, notamment lorsquune
intervention destinée à améliorer laccessibilité peut être entreprise sur le
plan local et reproduite à léchelle nationale. Les résultats de ce projet seront
divulgués dans le cadre dun atelier de formation sous-régional organisé avec les
autorités et les pays voisins concernés qui ont manifesté un vif intérêt pour cette
question mais disposent de moyens limités pour aménager des environnements en vue de les
rendre accessibles à tous.
- Une réalisation de projet importante au cours de la période considérée a été la
conception, lorganisation et lexécution rapides dun séminaire/atelier
de formation pilotes organisés par la Commission économique et sociale pour lAsie
et le Pacifique (CESAP) portant sur les fonctions dencadrement à lintention
des femmes handicapées, qui visent à faciliter lapplication des normes et des
règles internationales. Lidée de convoquer latelier dans le cadre plus large
du Sommet des maires et conseillères municipales pour la région de lAsie et du
Pacifique (Phitsanulok, 19 au 22 juin 2001), avait été suggérée en avril 2001. Le
projet a été conçu de manière à mettre davantage en relief les approches du
développement tenant compte des sexospécificités et le rôle que peuvent jouer les
normes et règles internationales pour promouvoir légalisation des chances. Le plan
dopérations du projet a été achevé au début de mai 2001 et lapprobation a
été reçue peu après. Le séminaire/atelier a rassemblé 10 femmes handicapées
venues de huit pays de lAsie et du Pacifique, qui étaient également participantes
à part entière au Sommet organisé parallèlement pour la région de lAsie et du
Pacifique. Il était axé sur la préparation des femmes handicapées aux fonctions de
responsabilité et lacquisition de compétences en matière de plaidoyer, pour leur
permettre dêtre mieux à même dengager un dialogue et de promouvoir des
politiques, des stratégies et des programmes tenant compte des problèmes liés à
lincapacité auprès des maires et des conseillers municipaux participant au Sommet,
pour faire en sorte que les problèmes des handicapés soient davantage reconnus par les
collectivités locales. Du fait de lexpérience quelles ont acquise en
participant au séminaire/atelier, aux débats du Sommet et aux groupes de travail, les
femmes handicapées exerçant des fonctions dencadrement ont contribué à mieux
faire comprendre limportance des politiques, stratégies et programmes adoptés par
les collectivités locales, qui prennent en compte les besoins des handicapés et les
sexospécificités. Lutilité de ces échanges de vues et interventions apparaît
clairement dans la Déclaration de consensus de Phitsanulok sur la promotion des femmes au
sein des collectivités locales qui a été adoptée lors de la session de clôture du
Sommet, le 22 juin 2001.
2. Propositions à létude
- Des discussions sont en cours avec des représentants des gouvernements intéressés et
des ONG en vue de poursuivre la mise en oeuvre du Projet H financé au moyen du Compte
pour le développement (2000-2001). Elles ont porté sur des échanges de vues techniques
concernant laccessibilité et des modes de subsistance durables.
a) Accessibilité
- Dans le cadre du suivi du stage de formation sur la promotion dun tourisme adapté
dans la région de lAsie et du Pacifique (Bali, Indonésie, 24-28 septembre 2000)37, qui a permis de mettre en commun les connaissances et
lexpérience acquises en matière de tourisme exempt dobstacles et
darrêter des politiques et des stratégies multisectorielles destinées à
promouvoir ce type de tourisme, un participant a proposé dorganiser un stage de
formation pour la région de lAmérique latine. Cette proposition avait été
élaborée par une ONG, lAssociation pour la promotion du développement des
handicapés (APRODDIS), en coopération avec le Conseil national de lintégration
sociale des handicapés (CONADIS) et la Commission pour la promotion du Pérou (PromPeru).
Cet atelier, qui doit se tenir à Lima à la fin de 2001, portera sur la formulation
dun cadre stratégique visant à promouvoir un tourisme accessible pour tous,
lorganisation dune formation destinée à faciliter un tourisme équitable
pour tous les citoyens et la mise en place dun réseau sur le tourisme adapté en
vue dencourager le lancement de nouvelles idées et léchange
dinformations.
- Pour encourager légalisation des chances au sein de la société et dans le
contexte du développement par le biais de technologies de linformation et de la
communication accessibles dans la sous-région de lAsie centrale, il est prévu
dorganiser, en coopération avec lAcadémie de gestion, un séminaire/stage à
lintention dexperts consacré à laccessibilité à lInternet pour
tous, sous la direction du Président de la République kirghize, au cours du dernier
trimestre de 2001, à Bichkek (Kirghizistan). Le séminaire servira de cadre à un
échange de connaissances et de données dexpérience acquises à léchelle
nationale, en vue de promouvoir lutilisation des technologies de linformation
et de la communication au service du développement. Le séminaire/stage devrait permettre
délaborer un cadre de planification stratégique destiné à faciliter
laccès aux technologies de linformation et de la communication pour tous dans
la sous-région de lAsie centrale, tout en facilitant la mise en place dun
réseau dexcellence visant à sensibiliser lopinion, à renforcer les
capacités nationales, à encourager lacquisition de compétences et à promouvoir
les technologies dans ce domaine. Le séminaire rassemblera des représentants
dorganisations soccupant des handicapés et des ministères chargés de
promouvoir lutilisation des technologies dans les cinq pays de lAsie centrale,
à savoir le Kazakhstan, le Kirghizistan, lOuzbékistan, le Tadjikistan et le
Turkménistan.
b) Moyens de subsistance durables
- LInstitut détude du développement social, organisation non gouvernementale
utilisant des travaux de recherche en partie financés par une subvention du Fonds de
contributions volontaires des Nations Unies pour les handicapés, a procédé, en
coopération avec lAgence indonésienne de planification du développement et
dautres administrations concernées, à un examen de lefficacité et de la
fiabilité des activités communautaires de rééducation appuyées par
lOrganisation des Nations Unies. Entrepris au lendemain de la crise financière qui
a éclaté en Asie du Sud-Est au milieu de 1997, cet examen visait à déterminer dans
quelle mesure les activités précédemment lancées dans le cadre de la coopération
technique sétaient adaptées à la nouvelle conjoncture économique et sociale. Il
en est ressorti que ces activités, qui sétaient poursuivies après la fin de la
coopération internationale, ne sétaient pas étendues à dautres secteurs.
Les débats ont donc porté sur la façon de mieux organiser les services sociaux, ainsi
que de sensibiliser davantage les collectivités aux moyens de subsistance durables. En
prenant en compte des données fournies par des chercheurs et des spécialistes, on a
beaucoup progressé dans lélaboration dune recommandation tendant à susciter
un échange interrégional intense sur la question comme il a été envisagé dans le
Projet H (2000-2001) du compte pour le développement. Cest en Asie du Sud-Est, fin
2001, que se réuniraient des spécialistes du monde entier pour échanger des
connaissances et des données dexpérience acquises par les pays sur les moyens de
subsistance durables ainsi que sur les moyens de la rééducation et de la réinsertion
des handicapés.
20 " Recueil de normes et règles internationales concernant les
handicapés " - <http://www.un.org/esa/socdev/enable/discom00.htm>.
21 La discrimination exercée en droit et en fait existe sous bien des
formes allant de manifestations subtiles d'hostilité à l'injustice pure et simple comme
le fait de refuser aux handicapés des chances égales en matière d'éducation, d'emploi,
de logement et de services publics et dans la vie sociale, culturelle et politique.
22 A/37/351/Add.1 et Add.1/Corr.1, annexe, sect. VIII, par. 194 - <http://www.un.org/esa/socdev/enable/diswpa00.htm>.
23 Le fait de pouvoir mesurer une population considérée comme
représentative des handicapés a été désigné comme une étape importante pour que cet
objectif soit atteint. En effet, ce n'est qu'une fois une telle population identifiée
dans les sources des données que l'on peut évaluer les indicateurs comparant les
handicapés et les personnes valides. Si l'on veut comparer par exemple les taux de
chômage respectifs des handicapés et des personnes valides dans le cadre d'un
recensement ou d'une enquête, il est nécessaire d'avoir identifié une population
atteinte d'incapacités.
24 Documents officiels du Conseil économique et social, 1995,
Supplément No 8 (E/1995/28), par. 56.
25 Voir Secrétariat de l'ONU, Département de l'information
économique et sociale et de l'analyse des politiques, Division de statistique, Part Two:
Topics and Tabulation for Population Censuses (ST/ESA/STAT/AC/51/2).
26 E/CN.3/1997/14, par. 29; et Organisation mondiale de la santé,
Classification internationale des handicaps : déficiences, incapacités et désavantages
: un manuel de classification des conséquences des maladies (Genève, Organisation
mondiale de la santé, ISBN 92 4 154126 1, 1980).
27 Documents officiels du Conseil économique et social, 1997,
Supplément No 4 (E/1997/24), par. 55.
28 Secrétariat de l'ONU, Département des affaires économiques et
sociales internationales, Principes et recommandations concernant les recensements de la
population et de l'habitat (ST/ESA/SER.M/67/Rev.1).
29 A/52/351, par. 48.
30 Organisation mondiale de la santé, Classification internationale
des handicaps, op. cit.
31 Résolution 48/96, annexe, par. 17.
32 Dans son examen des différents modèles de l'invalidité, Barbara
Altman note cependant que l'invalidité est envisagée dans de nombreux modèles comme
résultant de l'interaction des personnes avec une limitation fonctionnelle et leur milieu
physique, et non au niveau des limitations fonctionnelles en tant que telles - Barbara M.
Altman, " Disability definitions, models, classification schemes and applications
", chap. 3, dans Gary L. Albrecht, Katherine D. Seelman and Michael Bury (éd.),
Handbook of Disability Statistics (Thousand Oaks (CA), Sage Publications, 2001), p. 97 à
122. Poussant plus loin cette argumentation, la définition de l'invalidité utilisée par
une ONG dotée du statut consultatif auprès du Conseil économique et social, Disabled
Persons International, considère explicitement l'invalidité comme résultant de facteurs
liés au milieu physique. D'après cette définition, l'invalidité " est la perte ou
la limitation des possibilités de prendre part à la vie normale de la collectivité sur
un pied d'égalité avec ses autres membres en raison d'obstacles d'ordre physique et
social ".
33 Le site Internet consacré aux statistiques des Nations Unies sur
les incapacités se trouve à l'adresse <http://esa.un.org/unsd/disability/>.
Néanmoins, ce site n'est pas compatible avec le code HTML 4.1 Transitional et pose donc
des problèmes d'accessibilité pour les handicapés.
34 Documents officiels de l'Assemblée générale,
cinquante-cinquième session, Supplément No 3 (A/55/3, chap. III, par. 17).
35 Le site de la Conférence se trouve à l'adresse suivante : <http://aaate2001.ir.rs-si/>.
36 Ce projet a été mis en oeuvre pour donner suite à la résolution
2000/10 du Conseil économique et social en date du 27 juillet 2000 qui, au paragraphe 4
de son dispositif, demande de mettre tout particulièrement l'accent sur " la
situation des débiles mentaux et malades mentaux, l'objectif étant d'intégrer ces
personnes dans la société ".
37 <http://www.unescap.org/decade/tourism.htm>.
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