Message de Mme Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO
Journée 2015
Cette Journée mondiale de la science au service de la paix et du développement intervient deux mois après l’adoption de l’Agenda 2030 pour le développement durable.
Ce programme donne corps à une nouvelle vision pour l’humanité, la planète, la paix et les 15 prochaines années, au sein de laquelle la science occupe une place centrale, en tant que moteur de transformation positive et multiplicateur de développement.
Aujourd’hui, tous les gouvernements sont conscients de la capacité de la science à fournir des réponses essentielles pour une meilleure gestion des ressources en eau, la conservation et l’exploitation durable des océans, la protection des écosystèmes et de la biodiversité, la lutte contre le changement climatique et les catastrophes naturelles, la promotion de l’innovation, l’élimination de la pauvreté et la réduction des inégalités. Pour exploiter ce pouvoir au maximum, nous devons mieux comprendre le paysage scientifique mondial et disposer d’outils plus performants pour suivre les progrès accomplis.
D’où l’importance du Rapport de l’UNESCO sur la science, publié tous les cinq ans, pour identifier les tendances dans le domaine de la science, de la technologie et de l’innovation dans toutes les régions du monde.
Nous lançons cette nouvelle édition de la Journée mondiale de la science au service de la paix et du développement pour mettre en lumière l’importance croissante accordée par les pays à la science, la technologie et l’innovation, à tous les niveaux de développement. Les préoccupations grandissantes liées à la récurrence des sécheresses, inondations, ouragans et autres phénomènes naturels ont conduit les gouvernements à adopter des stratégies, au niveau tant national que régional, en vue de protéger l’agriculture, de réduire les risques de catastrophes et de diversifier les sources d’énergie nationales. L’augmentation des investissements dans la science témoigne d’une plus grande prise de conscience de la nécessité de bâtir des sociétés vertes en même temps que des économies vertes, en associant évolutions politiques et législatives et changement de valeurs et de comportements.
Ces questions seront abordées lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP-21) qui se tiendra prochainement à Paris, et où des dirigeants du monde entier se réuniront pour adopter un nouvel accord de coopération internationale en vue d’atténuer les effets du changement climatique. La science, la technologie et l’innovation sont essentielles à cet égard, et nous devons faire tout notre possible pour aider toutes les sociétés, sur tous les continents, à créer et partager des connaissances. L’Agenda 2030, avec le Programme d’action d’Addis-Abeba, appelle à des efforts renouvelés pour instituer des politiques et des systèmes nationaux solides en matière de science, de technologie et d’innovation et favoriser le transfert de technologies et de solutions, domaine dans lequel l’UNESCO est pleinement engagée.
Tel est le message du Rapport de l’UNESCO sur la science et de cette Journée mondiale de la science au service de la paix et du développement. J’invite chacune et chacun à nous aider à le diffuser dans le monde entier, afin de préparer un avenir meilleur pour tous.
